1 mars 2013

Grève à Pôle Emploi Saint-Denis


La quasi-totalité des conseillers de l'agence Pôle Emploi, rue de Toul à Saint-Denis, était en grève aujourd'hui, 1er mars, pour demander des effectifs supplémentaires et le regroupement des deux petits sites existants en un site unique. Quelques cadres, assistés par des agents en CDD, ont continué à travailler. L'agence est restée ouverte au public.

Des grévistes, majoritairement des jeunes, ont expliqué comment ils doivent travailler dans des conditions difficiles. Avec 19 conseillers pour 9 919 chômeurs inscrits - un chiffre qui n'arrête pas de progresser -, il est devenu impossible de faire un accompagnement efficace d'un public souvent en grande difficulté. "Cela veut dire que chacun entre nous doit s'occuper d'entre 350 et 500 demandeurs d'emploi !" m'a dit une jeune gréviste.

Le délai pour s'inscrire est de plus de 3 semaines, et il faut en moyenne 6 semaines pour obtenir un rendez-vous avec un conseiller.

"Alors, si quand ils viennent leur dossier n'est pas complet, ils doivent encore attendre, ce qui les met souvent en colère", a précisé un des agents.

Les demandeurs d'emploi, eux, sont ballotés entre deux sites assez éloignés, et reçus dans des locaux inadaptés (zone d'accueil trop petite, absence de confidentialité, imprimantes en panne ...). Selon un des grévistes, "Pour le personnel, le poste le plus redouté est celui d'agent d'accueil. Nous recevons une formation psychologique bas de gamme, mais c'est insuffisant. Heureusement, il n'y a pas eu de drames comme cela s'est produit ailleurs."

Une autre ajoute: "Nous avons déjà fait grève il y a quelques mois. Quand on fait grève, des responsables hiérarchiques se déplacent. mais pour l'instant rien n'a changé. Le recrutement se fait par mutation interne, et personne ne veut venir travailler à Saint-Denis, vues les difficultés. Mais s'il le faut nous recommencerons !"

La Gauche Anticapitaliste, avec le Front de Gauche Saint-Denis, est solidaire du personnel de Pôle Emploi. Leur combat est celui de tous les salariés et de tous les usagers des services publics. 


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