Depuis
l’incendie d’un immeuble insalubre de Saint-Denis qui a fait trois morts
et 16 blessés dont quatre très graves, chaque soir de nombreux habitants se
retrouvent sans aucun hébergement. Il a fallu qu’ils investissent la Bourse
du travail de Saint-Denis avec les soutiens dès le premier soir pour
qu’ils obtiennent une unique nuit…
Malgré les engagements de Cécile
Duflot, ministre du logement, qui assurait dimanche que « le relogement de
toutes les personnes qui ont dû être évacuées sera assuré d’ici ce soir
(dimanche)», voilà la réalité depuis dimanche : un hébergement précaire pour
une seule nuit et l'angoisse chaque jour sans
savoir ce qui se passera le lendemain…Mardi soir trois personnes n’ont eu
aucune proposition d’hébergement et n'ont pu compter que sur la solidarité des habitants du quartier.
Et aujourd’hui :
- Pas de cellule de crise,
- Pas de lieu de rassemblement pour les
personnes. Jusqu’à maintenant la « Maison
municipale des parents » n’a été ouverte que quelques heures dimanche.
- Pas d’écoute des personnes à la hauteur
d’un tel traumatisme.
- Alors que les papiers sont perdus ou
brûlés, et que beaucoup ont tout perdu dans l’incendie, les vêtements, la
nourriture sont distribués au compte goutte. A
titre d’exemple : un couple a reçu 4 tickets restaurants pour ….4
jours !
Heureusement demeure la solidarité des voisin-e-s, de la
population du quartier, de la ville. Le seul lieu d’échanges et d’organisation est à ce jour la rue
au pied de l’immeuble sinistré….
- Le
relogement et la régularisation de tous les habitant-e-s sinistré-e-s.
- Un
hébergement stable, pérenne, proche du lieu de vie, jusqu’au relogement
définitif.
- La
mise à disposition d’une salle permettant aux habitant-e-s de se réunir dans
des conditions dignes.
- Des
conditions dignes d’accueil et de suivi des dossiers garanties pour toutes les
personnes.
- Une table ronde avec la Mairie, l’État, le Conseil général, les habitants de l'immeuble et leurs soutiens
- Application
de la loi de réquisition des logements vides
- Des
mesures énergiques contre les marchands de sommeil afin de protéger les
habitant-e-s.
Signataires :Dal, Réseau
Solidarité Logement, MRAP, Union locale Solidaires, RESF, GA, NPA, FASE, des habitants du quartier…
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